Unilever accuse un repli limité (-0,3% à 4 191 pence) à Londres comme à Amsterdam (-0,49% à 49,48 euros) après la publication de ventes inférieures aux attentes au deuxième trimestre. La croissance sous-jacente des ventes du géant des produits de grande consommation a atteint 1,9% contre un consensus de 2,3%. La société anglo-néerlandaise a été pénalisée par une grève des chauffeurs routiers au Brésil et par la faiblesse de ses prix. Le chiffre d'affaires du fabricant des savons Dove et des glaces Ben & Jerry's a atteint 13 milliards d'euros, en baisse de 4,5%.

Dans une note publiée ce matin, Jefferies reconnaît que la croissance des ventes est peu décevante en raison d'un environnement plus tendu sur les marchés émergents (en excluant la grève au Brésil, dont l'impact avait correctement anticipé par le groupe).

Pour le reste, le bureau d'études juge cette publication satisfaisante. Au premier semestre, La marge opérationnelle sous-jacente a grimpé de 80 points de base à 18,6%. Le consensus tablait sur une hausse de 50 points de base, Jefferies sur une progression de 25 points de base.

Autre bonne surprise, le bénéfice sous-jacent par action a progressé de 7,8% à 1,22 euro, un chiffre au-dessus des attentes du marché qui visait 1,18 euro. Encore plus prudent, le courtier attendait 1,13 euro.

Selon l'analyste, ces deux performances sont de bon augure pour la performance d'Unilever au second semestre. En conséquence, il a maintenu sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 4 480 pence sur le titre à Londres et de 51,5 euros à Amsterdam.

Un optimisme partagé par UBS. Si la banque suisse regrette la faiblesse de la croissance, elle note aussi l'amélioration de la marge et la confirmation de la poursuite des rachats d'actions. L’intermédiaire a donc maintenu son opinion d'Achat.