Plusieurs autres investisseurs de premier plan, dont Royal London Asset Management (RLAM), ont déjà dit qu'ils voteraient contre ce projet lors de l'assemblée générale du géant des produits de grande consommation prévue le 26 octobre prochain.

PIRC s'est dit préoccupé par les conséquences de ce projet sur les investisseurs qui seraient contraints de céder leurs titres.

"La sortie du groupe de l'indice FTSE 100 (de la Bourse de Londres) peut obliger certains actionnaires à vendre leurs actions à un cours et un calendrier qui ne relèvent pas de leur choix, ce qui constitue dans les faits une vente forcée", écrit le cabinet dans un rapport.

Les actionnaires concernés étant probablement parmi les investisseurs historiques d'Unilever, le conseil d'administration a fait preuve "d'un manque de clairvoyance en croyant qu'ils n'avaient pas voix au chapitre", ajoute PIRC.

"Au final, cela pourrait s'apparenter au fait que les actionnaires de l'entité britannique sont invités à approuver une OPA sans versement d'une prime", a-t-il fait valoir.

Le projet de transfert, présenté par Unilever, comme un moyen de simplifier sa structure et d'améliorer son efficacité, doit être approuvé par une majorité d'actionnaires.

La décision sera soumise au vote le 25 octobre à Rotterdam et le 26 octobre à Londres, et si elle est validée les actions actuelles cesseront d'être cotées le 21 décembre et les nouveaux titres s'échangeront à compter du 24 décembre.

Voir aussi: BREAKINGVIEWS-Unilever should delay its head office vote

(Claude Chendjou pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)

par Simon Jessop

Valeurs citées dans l'article : Unilever (NL), FTSE 100 Index, Unilever