"Nous continuons d'évaluer notre portefeuille et avons initié un réexamen stratégique de nos activités mondiales dans le secteur du thé", indique le géant anglo-néerlandais des biens de grande consommation dans un communiqué.

Lors d'une conférence téléphonique, le directeur financier du groupe a souligné que les ventes de thé noir traditionnel ralentissaient depuis des années sur les marchés des pays développés. Sur ce secteur d'activité où elle dégage un chiffre d'affaires annuel de 3 milliards d'euros, a-t-il ajouté, Unilever étudiera toutes les options.

Sur le quatrième trimestre 2019, Unilever annonce une croissance organique de ses ventes (hors effets de change notamment) en progression de 1,5% à 12,6 milliards d'euros, quand les analystes interrogés par la compagnie s'attendaient à une croissance de 1,4%.

Il s'agit cependant de la plus faible croissance trimestrielle enregistrée depuis 2009 par Unilever, qui a vécu une année difficile l'année dernière notamment en Inde et en Chine, deux de ses principaux marchés émergents.

La concurrence en Amérique du Nord et en Europe a également freiné sa progression.

Sur l'ensemble de l'exercice 2019, Unilever a vu son chiffre d'affaire progresser de 2%, avec une croissance organique de 2,9% de ses ventes.

"Même si nous nous attendons à une amélioration au premier semestre 2020 par rapport au quatrième trimestre 2019, la croissance organique de nos ventes sera sous les 3%", indique Alan Jope, directeur général d'Unilever en poste depuis janvier de l'année dernière.

Il ajoute qu'il est trop tôt encore pour mesurer l'impact de l'épidémie de coronavirus en Chine, qui représente 5% de ses ventes mondiales.

(Siddharth Cavale; version française Henri-Pierre André, édité par Jean-Michel Bélot)