Ce résultat pourrait renforcer l'enthousiasme des investisseurs pour le groupe de produits de grande consommation dont la valorisation en Bourse reste élevée depuis qu'il a rejeté l'offre de rachat de 143 milliards de dollars (134 milliards d'euros) soumise en février par son concurrent américain Kraft Heinz.

Unilever a en outre relevé de 12% son dividende trimestriel.

Le titre coté à Londres, qui a grimpé de 17% depuis cette tentative d'OPA de Kraft Heinz, prenait 1,26% à 3.987 pence à 07h38 GMT, l'une des plus fortes hausses de l'indice FTSE100, lui-même stable au même moment.

Affirmant son optimisme quant à l'évolution de l'économie mondiale, le directeur financier du groupe a déclaré à Reuters que les performances au deuxième semestre devraient être meilleures que celles du premier.

"Nous constatons globalement des signaux positifs dans l'économie", a déclaré Graeme Pitkethly, selon lequel la dépréciation des devises sur les grands marchés émergents essentiels au développement d'Unilever, comme l'Inde, l'Indonésie et le Brésil, a "atteint un plancher".

A ses yeux, l'amélioration des prix semble une tendance durable.

Le fabricant du savon Dove et des soupes Knorr a annoncé une croissance organique de ses ventes de 2,9% au titre du premier trimestre de son exercice fiscal. Les analystes avaient anticipé une progression de 2% selon le consensus établi par la société.

Les ventes avaient enregistré une croissance de 2,2% au quatrième trimestre du précédent exercice et de 3,2% au troisième.

Cette progression est intégralement due à la hausse des prix, le volume des ventes s'étant contracté de 0,1%.

En excluant la margarine et les substituts au beurre, activités en difficulté dont Unilever compte se séparer d'ici la fin de l'année, la croissance organique des ventes a atteint 3,4%.

Le chiffre d'affaires global a augmenté de 6,1% à 13,3 milliards d'euros, notamment grâce à des effets de changes favorables à hauteur de 2,4%.

Unilever a confirmé ses objectifs annuels fournis un peu plus tôt dans le mois en se disant en mesure d'atteindre une croissance de ses ventes de 3% à 5% avec une progression de sa marge d'au moins 80 points de base.

(Martinne Geller; Catherine Mallebay-Vacqueur et Bertrand Boucey pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Unilever, Unilever plc