On ignore quel effet l'inscription sur cette liste peut avoir de façon générale, dans la mesure où nombre de sociétés russes ont d'ores et déjà réduit leurs activités liées à l'Ukraine, du fait de sanctions déjà adoptées par Kiev depuis 2014.

Les restrictions visant Oleg Deripaska risquent néanmoins d'avoir des retombées sur l'usine de Mikolaïv, dans le sud de l'Ukraine, qui est la deuxième plus grande usine de l'empire Rusal.

Kiev a commencé à adopter des sanctions contre des centaines d'entreprises et d'entités russes après l'annexion de la Crimée par Moscou en 2014 et du fait du soutien des Russes aux séparatistes de l'est de l'Ukraine.

La nouvelle liste vise aussi les activités en Ukraine de l'agence de presse russe RIA Novosti. Le 15 mai, des agents des services de sécurité ont perquisitionné dans les bureaux de RIA Novosti à Kiev et interpellé le directeur des services ukrainiens de l'agence.

La liste actualisée des sanctions a été mise en ligne jeudi sur le site de la présidence et il apparaît que d'autres magnats russes, comme Viktor Vekselberg, propriétaire de la holding Renova, et Alexeï Miller, patron du géant gazier Gazprom, sont aussi visés.

(Pavel Polityuk; Eric Faye pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : United Company Rusal Plc, Gazprom PAO