Aucun échéancier ferme n'a toutefois été validé, ont précisé ces trois sources, s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Si elle venait à être confirmée, une remise en service du 737 MAX fin juin constituerait un soulagement inattendu pour les principales compagnies américaines, American Airlines, Southwest et United, qui ont annulé les vols prévus sur ce modèle en juillet et en août, une période-clé.

Deux catastrophes aériennes impliquant des Boeing 737 MAX se sont produites en octobre dernier en Indonésie puis le 10 mars en Ethiopie, faisant 356 morts au total. Le bimoteur de Boeing est cloué au sol dans le monde entier depuis ce deuxième crash.

Une réunion était organisée jeudi à Montréal pour permettre à des représentants de la Federal Aviation Administration (FAA) et de Boeing d'informer le conseil d'administration de l'OACI des efforts pour remettre en service le 737 MAX.

En parallèle, à Forth Worth (Texas), le directeur de la FAA Dan Elwell rencontrait des régulateurs de nombreux pays pour faire le point sur les modifications logicielles apportées par Boeing et la formation des pilotes.

Lors d'un point de presse à l'issue de cette rencontre, qu'il a qualifiée de "constructive", Elwell n'a pas souhaité commenter la réunion privée organisée par la FAA avec l'agence des Nations unies.

Il a répété qu'aucun calendrier précis n'avait été établi par la FAA pour la remise en service de la gamme vedette de Boeing.

Selon deux sources, les représentants de la FAA ont dit aux membres de l'OACI envisager que les 737 MAX reprennent les airs fin juin aux Etats-Unis, sans être en mesure d'estimer quand les autres pays autoriseraient ce modèle de Boeing à voler à nouveau.

Le Canada et l'Europe ont dit mercredi qu'ils définiraient eux-mêmes la date de reprise des vols des 737 MAX.

Boeing, qui a annoncé la semaine dernière avoir terminé la mise à jour du logiciel du 737 MAX, n'a pas encore soumis cette nouvelle version à la FAA pour validation et n'a pas décidé quand elle le ferait.

"Une fois que nous aurons transmis à la FAA les informations demandées, nous pourrons programmer un vol de certification et transmettre les derniers documents", a déclaré jeudi le directeur de la communication de l'avionneur américain, Chaz Bickers.

L'action Boeing, en baisse de 17% depuis l'accident du 10 mars, s'adjugeait 2% dans les échanges d'après-Bourse en réaction aux informations de Reuters.

L'OACI, dont le siège est à Montréal, ne peut décider de mesures contraignantes mais son avis pèse dans les décisions en matière de sécurité des 193 Etats membres de l'Onu.

(Allison Lampert à Montréal et David Shepardson à Forth Worth, Texas; avec Tracy Rucinski à Chicago et Eric Johnson à Seatlle; Jean Terzian et Véronique Tison pour le service français)