Ajoute déclaration du secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin

WASHINGTON (awp/afp) - L'Etat américain pourrait prendre des participations dans les compagnies aériennes en échange d'une aide pour les soutenir face aux effets de la pandémie de coronavirus, ont affirmé dimanche deux hauts responsables de l'administration Trump.

"En échange de subventions, ce qui est ce que les compagnies aériennes demandent, je ne vois pas pourquoi les contribuables américains ne pourraient pas avoir une part (du capital)", a déclaré le conseiller économique de la Maison Blanche Larry Kudlow sur Fox News.

Selon le conseiller de Donald Trump, la prise de participations du gouvernement fédéral se ferait sous la forme de "warrants".

Les warrants sont des titres financiers donnant à leur détenteur le droit d'acheter ou de vendre un actif à un certain prix jusqu'à une date déterminée lors de leur émission. Ces titres peuvent ainsi être convertis en actions.

Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a confirmé que cette option était envisagée.

"Certaines sont de très bonnes entreprises qui ont seulement besoin de liquidités et qui vont obtenir des prêts. Certaines de ces entreprises pourraient avoir besoin d'une aide plus significative et nous pourrions prendre des warrants ou une participation", a-t-il déclaré sur la chaîne CBS.

Le vaste plan de sauvetage adopté par la Congrès américain prévoit quelque 50 milliards de dollars pour les compagnies aériennes. La moitié de cette somme se fera sous la forme de prêts garantis, et l'autre de subventions directes.

Invoquant leur poids dans l'économie et les risques sociaux d'éventuelles faillites, Boeing et les compagnies aériennes américaines réclament un sauvetage public inédit.

Le transport aérien est l'un des secteurs économiques les plus affectés par le Covid-19. La plupart des vols transatlantiques des compagnies américaines ont été suspendus, tandis qu'entre 40 à 70% de leurs lignes intérieures sont à l'arrêt.

Le sauvetage avec l'argent du contribuable sous la forme d'un renflouement direct et de prêts garantis par le gouvernement fédéral intervient après une décennie de croissance marquée par des milliards de dollars de bénéfices.

Fort des leçons du passé, de nombreuses voix s'élèvent, notamment dans le Parti démocrate, pour demander que toute aide publique soit assortie de conditions et de prises de participation au capital de ces entreprises.

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