Le leader mondial des messageries et de la livraison de colis a dû faire face à un engorgement de ses centres et à des délais de livraison durant cette période.

L'action, qui a gagné plus de 10% au cours des 60 dernières séances, perd 5,43% à 120,4 dollars vers 15h00 GMT, signant l'une des plus fortes baisses du S&P-500, qui perd 0,18% à ce stade.

UPS a fait état jeudi d'une hausse de son chiffre d'affaires à 18,83 milliards de dollars durant le quatrième trimestre contre 16,93 milliards un an auparavant et un consensus de Wall Street le donnant à 18,18 milliards.

Le groupe d'Atlanta a précise que pour les seuls Etats-Unis, le CA a augmenté de 8,4% à 11,84 milliards de dollars, porté par la croissance du commerce en ligne.

Le bénéfice net est ressorti à 1,1 milliard de dollars, soit 1,27 dollar par action, contre une perte de 239 millions (27 cents) un an auparavant.

Hors exceptionnels, le bénéfice par action est de 1,67 dollar, supérieur d'un cent au consensus des analystes.

UPS a enregistré un bénéfice exceptionnel de 30 cents par action du fait de la réforme fiscale aux Etats-Unis.

UPS a indiqué qu'il consacrerait entre 6,5 milliards et 7 milliards de dollars à ses investissements cette année, notamment à l'achat de 14 Boeing 748-8 supplémentaires et de quatre nouveaux avions cargos. Il compte également moderniser ou créer quelque 18 nouveaux sites.

Même s'il a déjà consenti de lourds investissements pour moderniser son réseau afin de mieux gérer les période de pointe, il n'en a pas moins été débordé en décembre, pris de court par l'explosion du shopping en ligne.

L'engorgement du réseau a coûté 125 millions de dollars, tandis que les investissements dans de nouvelles technologies et le développement de la robotisation ont représenté une soixantaine de millions de dollars.

UPS a dit enfin tabler sur un bénéfice ajusté par action compris entre 7,03 et 7,37 dollars en 2018. Les analystes anticipent en moyenne 7,16 dollars.

(Wilfrid Exbrayat et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)

par Eric M. Johnson