(Avec déclaration de Donald Trump)

WASHINGTON, 20 février (Reuters) - Roger Stone, ex-conseiller de Donald Trump, a été condamné jeudi à trois ans et quatre mois de prison pour avoir menti lors de l'enquête officielle sur les soupçons d'ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016 aux Etats-Unis.

Ami et conseiller de Donald Trump pendant des décennies, Roger Stone, âgé de 67 ans, avait été déclaré coupable le 15 novembre des sept chefs d'accusation qui le visaient, dont ceux de mensonge au Congrès, d'obstruction à la justice et de subornation de témoin.

Il lui était principalement reproché d'avoir menti à la commission du Renseignement de la Chambre des représentants au sujet de ses tentatives d'entrer en relation avec Wikileaks, le site qui avait publié pendant la campagne présidentielle des messages électroniques embarrassants pour la candidate du Parti démocrate, Hillary Clinton.

Les services de renseignement américains avaient conclu que ces messages provenaient de pirates informatiques russes.

La peine annoncée jeudi est nettement inférieure à celle de sept à neuf ans de prison qui avait été réclamée par l'accusation.

La juge a souligné que Roger Stone n'avait pas été condamné pour avoir collaboré avec la Russie dans ce dossier mais pour des faits d'obstruction à l'enquête du Congrès.

"Il n'a pas été poursuivi, comme certains s'en sont plaints, pour avoir pris la défense du président. Il a été poursuivi pour avoir couvert le président", a-t-elle dit.

Roger Stone a refusé de prendre la parole lors de l'audience. "Je n'ai rien à dire", a-t-il simplement déclaré aux journalistes à sa sortie.

Lors d'une réunion publique à Las Vegas, dans le Nevada, Donald Trump a déclaré qu'il n'avait pas l'intention pour l'instant d'amnistier Roger Stone et qu'il laisserait le processus judiciaire aller jusqu'à son terme.

Mais "à un moment donné, je prendrai une décision", a-t-il ajouté.

(Sarah N. Lynch et Jan Wolfe, version française Marc Angrand)