Sydney (awp/afp) - Le géant minier anglo-australien BHP s'est engagé lundi à se défendre contre un recours collectif (class action) lancé par des milliers d'investisseurs dénonçant des faits de tromperie au sujet du drame du barrage de Samarco au Brésil.

En novembre 2015, la rupture de ce barrage (copropriété de BHP et du brésilien Vale), constitué de déchets de minerai de fer, avait entraîné une gigantesque coulée de boue, qui avait fait 19 morts et provoqué un drame écologique majeur.

BHP et Vale sont parvenus le mois dernier à un accord avec les procureurs brésiliens sur un calendrier de deux ans pour négocier le règlement d'une action en réparation de 155 milliards de reals (40 milliards de dollars).

Parallèlement, une action civile de 20 milliards de réals a été abandonnée.

La catastrophe avait également fait plonger le titre de BHP et 3.000 investisseurs se sont rangés derrière la "class action" initiée par l'actionnaire Vince Impiombato, a indiqué à l'AFP Phi Finney McDonald, le cabinet d'avocats le représentant.

"BHP a l'intention de se défendre des accusations", a annoncé le groupe dans un bref communiqué au sujet de ce recours collectif déposé fin mai devant le tribunal fédéral de l'Etat de Victoria (sud).

Lundi, l'action BHP se négociait en baisse de 1,03% à 32,57 dollars australiens à Sydney.

Les investisseurs qui se sont rangés derrière le recours collectif avancent que des problèmes étaient connus avant 2015 sur le barrage et qu'un "risque important de rupture" existait.

Ils avancent aussi que BHP devait ou aurait dû être conscient des risques et que les investisseurs auraient dû en être informés.

BHP a annoncé mercredi anticiper une charge record de 650 millions de dollars pour faire face aux conséquences du drame du barrage.

afp/ol