Nouméa (awp/afp) - Le brésilien Vale a annoncé vendredi à Nouméa le rééchelonnement d'un investissement de 500 millions de dollars dans son usine de traitement de nickel en Nouvelle-Calédonie, qui n'atteint pas ses objectifs de production.

"Ce n'est ni une suspension, ni un arrêt mais un rééchelonnement comme nous sommes en retard sur notre plan de production", a déclaré à la presse Antonin Beurrier, directeur général de la filiale de Vale en Nouvelle-Calédonie.

Le géant minier, qui exploite une usine hydrométallurgique de nickel à Goro dans le sud de l'île, avait annoncé en décembre dernier un investissement de 500 millions de dollars (presque autant en francs suisses) entre 2019 et 2022 dans un projet innovant de stockage des résidus à sec. Il est désormais échelonné jusqu'en 2024.

L'investissement est destiné à remplacer l'actuel bassin où sont stockés 22 millions de mètres de cubes de déchets miniers humides et qui arrive progressivement à saturation.

M. Beurrier a expliqué que la durée de vie de ce bassin serait prolongée car l'usine, qui utilise un procédé "sensible" de lixiviation à l'acide sulfurique, ne produira que 25'000 tonnes d'oxyde de nickel en 2019 alors que l'objectif était de 40'000 tonnes.

"En lissant l'investissement", Vale-NC veut en profiter pour "se concentrer sur la maintenance de l'outil industriel", confronté à des problémes opérationnels qui entravent sa montée en puissance.

Les contrats locaux déjà engagés notamment pour des terrassements vont être maintenus, en revanche "les contrats internationaux sont annulés", a précisé l'industriel.

En février dernier, Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, avait visité l'usine de Vale et plaidé pour "un accompagnement" de ces développements par le biais de la défiscalisation en outre-mer.

M. Beurrier a indiqué vendredi que Vale n'avait jusqu'à présent "pas déposé" de demandes d'agrément à Bercy.

afp/buc