Valeo perd 0,85% à 63,32 euros après avoir été autorisé par la Commission européenne à racheter son concurrent allemand FTE. L'équipementier français a annoncé que l'opération sera finalisé avant la fin du mois de décembre. Il aura donc fallu pas moins de 14 mois à Valeo pour sceller cette transaction de 819,3 millions d'euros un prix jugé à l'époque un peu trop élevé par les analystes.

L'opération, initialement annoncée en juin 2016, avait été temporairement abandonnée en novembre 2016 par Valeo après que la Commission européenne a émis "des doutes à propos de cette transaction".

Valeo s'était donc mis en quête d'un acquéreur pour l'activité des actionneurs hydrauliques passifs qui posaient problème. Un accord avait alors été trouvé avec Raicam en juillet 2017.

Suite à cet accord, l'équipementier automobile français avait formulé une nouvelle demande aux autorités de la concurrence en septembre 2017. 

Depuis cette date, Valeo n'attendait plus que le feu vert des autorités pour finaliser l'opération, ce qui est maintenant chose faite.

L'acquisition de FTE automotive est de taille pour Valeo. Les deux sociétés disposent d'un portefeuille de produits et de clients complémentaires, qui permettront à Valeo d'étendre son offre de systèmes d'actionneurs hydrauliques actifs, un marché stratégique, à forte croissance, tiré par l'essor des transmissions à double embrayage et des véhicules hybrides.

FTE automotive contribuera également à renforcer l'activité deuxième monte de Valeo. L'acquisition de FTE automotive sera relutive dès la première année.

En 2015, dernier chiffre disponible, FTE automotive a enregistré un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros environ, dont un tiers sur le marché de deuxième monte et 30 % hors d'Europe. Forte d'une empreinte industrielle diversifiée dans huit pays, dont l'Allemagne, la République tchèque, la Slovaquie, le Mexique et la Chine, l'entreprise emploie 3700 collaborateurs.