En repli de 3,7% à 4,915 euros, Vallourec accuse l'une des plus fortes baisses du SBF 120 malgré des résultats trimestriels meilleurs que prévu et la révision à la hausse, pour la troisième fois, de ses objectifs 2017. Les investisseurs prennent acte des analyses contrastées des brokers. Parmi eux, Credit Suisse est particulièrement prudent. Le broker a en effet abaissé son objectif de cours de 4,7 à 4,1 euros tout en réitérant son opinion Sous-performance sur le titre.

Le point de vue du courtier est simple. Vallourec bénéfice depuis la fin 2016 du rebond du marché des tubes sans soudure en acier aux États-Unis. Mais rien n'indique pour l'heure que cette situation perdurera l'an prochain. Selon lui, la stabilité des prix du pétrole ne devrait pas conduire les compagnies pétrolières à ouvrir davantage de puits de forage en 2018. Cette stagnation du forage limitera la capacité du groupe à poursuivre la hausse des prix de ses produits. Pour que la dynamique qui porte Vallourec se maintiennent l'an prochain, il faudrait une reprise des autres marchés, ce qui n'est pas le cas.

Au troisième trimestre 2017, Vallourec a enregistré un chiffre d'affaires de 964 millions d'euros, en hausse de 39,1 % (+43,1 % à taux de change constants). A périmètre et taux de change constants, le chiffre d'affaires s'est inscrit en hausse de 29,4 %, avec un effet volume positif, notamment sur le marché Pétrole et Gaz aux États-Unis et en Europe, Asie et Moyen Orient.

Vallourec a revu à la hausse sa cible de résultat brut d'exploitation pour l'exercice 2017 qui devrait désormais s'établir entre -30 millions d'euros et -10 millions d'euros contre de -94 millions d'euros à -44 millions d'euros prévu précédemment.

La cible de résultat brut d'exploitation du quatrième trimestre 2017 se situe entre -20 millions d'euros et l'équilibre, en raison des tendances de marché aux États-Unis et des prix des matières premières qui se sont avérés légèrement plus favorables qu'anticipé, et en prenant en compte, pour les livraisons au Moyen-Orient et au Brésil, un mix moins favorable que durant les précédents trimestres.