Tous les feux sont au vert pour Vallourec. Après CGG cette semaine, le spécialiste des tubes pour l'industrie pétrolière, lui aussi en plein redressement, a dévoilé des résultats trimestriels encourageants. L'industriel a par ailleurs confirmé qu'il respecterait son covenant bancaire à la fin de l'exercice, écartant le scénario, redouté par les investisseurs, d'un appel au marché. La Bourse apprécie. Vers 11h, le titre bondissait de près de 10% à 2,47 euros. Certes, sur les trois premiers mois de l'année, le groupe est encore en perte, mais celle-ci s'est significativement réduite.

Elle est ressortie à 90 millions d'euros contre 170 millions d'euros, un an auparavant. Mieux, le résultat brut d'exploitation (RBE) est retourné en territoire positif, passant de – 5 millions d'euros à 67 millions d'euros. Une performance qui s'explique par les réductions de coûts initiées mais aussi par la hausse de 19% du chiffre d'affaires à 1,025 milliard d'euros. A taux de change constants, il grimpe de 17%.

Selon le consensus Refinitiv, les analystes attendaient en moyenne une perte nette de 78 millions d'euros, un RBE de 54 millions et des ventes de 989 millions.

Vallourec a bénéficié notamment du redémarrage de son activité dans les régions EA-MEA (Europe-Moyen-Orient Afrique), son principal marché Pétrole et Gaz, où les commandes ont doublé en 2018.

Autre bonne nouvelle, le groupe a réduit sa consommation de cash, qui s'est établie au premier trimestre 2019 à 159 millions contre 254 millions un an plus tôt. La dette a augmenté de 126 millions en trois mois pour s'établir à 2,125 milliards sans pour autant mettre en péril les obligations du groupe auprès des banques. selon ce convenant, le ratio dette nette/fonds propres à fin 2019 doit être inférieur à 100%. Il est, à fin mars 2019 de 78% (72% fin 2018).

Pour le reste de l'exercice, Vallourec affiche son optimisme.

Compte tenu des tendances actuelles sur le plan économique et sur ses marchés, la société a confirmé son anticipation de la poursuite de la reprise de l'activité Pétrole et Gaz.

Vallourec a donc réitéré ses objectifs pour 2019, dont une forte croissance du résultat brut d'exploitation, soutenue par les tendances de marché, les économies supplémentaires et " la poursuite du déploiement des nouvelles routes de production compétitives du groupe ".