Le producteur de tubes sans soudure en acier vise pour les trois derniers mois de l'exercice un résultat brut d'exploitation (RBE) "en progression continue et plus élevé que celui du troisième trimestre", l'indicateur affichant déjà une nette amélioration sur neuf mois (61 millions d'euros contre -9 millions).

Vallourec a notamment expliqué dans un communiqué que son plan de transformation devrait générer "des économies de coûts plus élevées" au second semestre 2018 qu'au premier semestre.

Le groupe anticipe cependant un ralentissement de la demande aux Etats-Unis en raison d'une augmentation temporaire des stocks constitués sur le marché en prévision des nouveaux droits de douane et des quotas américains sur l'acier, qui visent à favoriser les acteurs domestiques et dont Vallourec compte toujours bénéficier.

"On l'avait anticipé dans une certaine mesure mais ce n'est pas considérable en tant que tel, donc ça ne change pas la photo de manière très notable", a dit lors d'une conférence téléphonique son directeur financier, Olivier Mallet, ajoutant que les stocks n'étaient "probablement pas très élevés".

"L'avis assez général, c'est que (le phénomène) est assez temporaire et que ça va donc durer probablement un petit nombre de mois", a-t-il ajouté.

Olivier Mallet a également souligné que le nombre d'appareils de forage en activité restait "élevé" aux Etats-Unis et que le marché était donc "profondément sain et solide".

Vallourec a enregistré au troisième trimestre un RBE de 43 millions d'euros (contre 9 millions), un chiffre d'affaires de 961 millions (-0,3%) et un cash-flow disponible de -153 millions (contre -72 millions).

Après avoir à nouveau augmenté ses prix aux Etats-Unis le 1er juillet, ce dont il va bénéficier en année pleine en 2019, Vallourec a en outre réduit sa perte nette à 92 millions d'euros (contre -119 millions un an plus tôt).

(Benjamin Mallet, édité par Matthieu Protard)