Paris (awp/afp) - Le groupe Vallourec, fabricant de tubes sans soudure, a creusé sa perte nette au deuxième trimestre en raison de charges de restructuration, alors que ses ventes progressaient de 5,3% grâce au dynamisme du marché du pétrole et du gaz américain.

Selon un communiqué publié mercredi, le chiffre d'affaires a atteint 982 millions d'euros.

Vallourec, qui a notamment prévu de fermer d'ici la fin de l'année une ligne de son site de Saint-Saulve (Nord), a par ailleurs confirmé son objectif d'un excédent brut d'exploitation en "forte progression" au deuxième semestre 2018 par rapport au premier.

L'activité des derniers mois a été portée par la reprise du marché pétrolier et gazier aux Etats-Unis, concrétisée par une hausse des appareils de forage en activité.

Vallourec a aussi bénéficié des hausses de prix en 2017 sur ses tubes "premium" et a décidé de nouvelles augmentations, qui prendront effet au deuxième semestre.

Le chiffre d'affaires du deuxième trimestre est supérieur au consensus établi par Bloomberg, mais la perte nette est plus élevée qu'attendu.

L'ensemble du pôle Pétrole et gaz et Pétrochimie, qui pèse 70% du total du chiffre d'affaires, a progressé de 9,1% sur le semestre écoulé (+21,1% à changes constants).

Vallourec indique avoir souffert d'un impact négatif des changes (dollar et réal brésilien), estimé à 10,1% sur le semestre.

Le pôle Energie électrique a continué à souffrir (-4,8% sur le semestre), essentiellement en raison de la baisse des ventes pour le secteur nucléaire.

En revanche, les ventes du secteur Industrie ont progressé (+8,6% sur le semestre) en raison de hausses de prix en Europe et d'un rebond de l'économie au Brésil.

Le groupe indique d'autre part avoir poursuivi ses efforts de compétitivité, un effet visible notamment dans l'amélioration de l'excédent brut d'exploitation, qui atteint 23 millions d'euros au deuxième trimestre, contre 3 millions un an auparavant.

Ces éléments permettent au groupe de confirmer ses perspectives 2018 à partir d'éléments "tangibles", a indiqué le directeur financier, Olivier Mallet, lors d'une conférence téléphonique.

Il a notamment cité "la hausse des prix aux Etats-Unis négociée avec (les) clients" et des "nouvelles livraisons dans la zone Europe, Afrique, Moyen-Orient, Asie".

afp/rp