Verizon doit payer pour "résoudre la question des licences", écrivait en février un responsable de la propriété intellectuelle de l'équipementier télécoms chinois, a rapporté le Wall Street Journal un peu auparavant.

Les brevets portent aussi bien sur du matériel de réseau, que sur des infrastructures filaires ou encore des technologies de l'internet des objetfs, ajoute le quotidien financier.

Ce différend intervient alors que les tensions commerciales s'intensifient entre la Chine et les Etats-Unis.

Huawei, le premier équipementier télécoms mondial, et Verizon se sont rencontrés à New York la semaine dernière pour évoquer le sujet et pour déterminer si l'opérateur télécoms américain employait des matériels tiers susceptibles d'être en infraction vis-à-vis des brevets de Huawei.

Rich Young, porte-parole de Verizon, s'est refusé à tout commentaire "concernant ce point car c'est en soi un possible dossier juridique".

Mais il a ajouté: "Ces questions dépassent Verizon; au vu du contexte géopolitique, toute affaire concernant Huawei a des implications pour l'ensemble de notre industrie et soulève également des questions d'ordre national et international".

Washington a placé en mai Huawei sur une liste noire pour des raisons de sécurité nationale, ce qui l'empêche, sans accord préalable du gouvernement, de faire des affaires avec des entreprises américaines.

(Arjun Panchadar à Bangalore et David Shepardson à Washington; Wilfrid Exbrayat pour le service français)