Verizon négocie avec plusieurs banques en vue de lever 10 milliards de dollars auprès de chacune d'elles pour financer l'opération à hauteur de 60 milliards et l'annonce d'un accord pourrait intervenir dès le 2 septembre, a rapporté Bloomberg.

À la Bourse de Londres, l'action Vodafone gagnait 9,1% en milieu de matinée à 206,41 pence après avoir atteint un plus haut de 12 ans à 207,4 pence. Au même moment, l'indice FTSE 100 prenait 0,66% et le Stoxx européen du secteur des télécommunications 3,75%.

En mai, le directeur général de Vodafone, Vittorio Colao, avait déclaré vouloir vendre uniquement au bon moment et au bon prix, sans céder à de quelconques pressions.

En avril, Reuters avait rapporté que Verizon avait mandaté des conseils en vue d'une offre susceptible d'atteindre 100 milliards de dollars sur les 45% de Vodafone dans Verizon Wireless et qu'il envisageait alors une offre payable pour moitié en numéraire, pour moitié en actions.

À l'époque, la plupart des analystes estimaient que le montant de 100 milliards envisagé était insuffisant et que la valeur des parts de Vodafone était sans doute plus proche de 120 milliards.

Selon le Wall Street Journal, l'évolution récente des marchés financiers, notamment la remontée des taux d'intérêt, et celle du marché mobile aux Etats-Unis ont rapproché les positions des deux protagonistes.

Un porte-parole de Verizon s'est refusé à tout commentaire sur les informations de Bloomberg et du Wall Street Journal.

Le mois dernier, le président du groupe britannique, Gerard Kleisterlee, a déclaré qu'il étudierait sérieusement toute proposition de rachat de ses parts dans Verizon Wireless si elle représentait pour ses actionnaires une valeur supérieure à celle offerte par la statu quo.

Des analystes et des investisseurs avaient auparavant estimé que l'un des points délicats de l'opération concernait le montage fiscal, afin de limiter les impôts à payer par Vodafone pour ne pas amputer la part du prix de vente susceptible d'être redistribuée aux actionnaires.

"On parle d'une charge fiscale de 10 milliards de dollars, ce qui serait selon moi un bon résultat pour les actionnaires de Vodafone", a déclaré à Reuters l'un des dix principaux actionnaires du groupe.

Avik Das et Sakthi Prasad à Bangalore, Paul Sandle et Sinead Cruise à Londres; Marc Angrand pour le service français