GATWICK (Agefi-Dow Jones)--Vinci aura les moyens de se développer dans les aéroports avec ou sans Groupe ADP, a déclaré mardi Nicolas Notebaert, directeur général de Vinci Concessions et président de Vinci Airports.

Interrogé sur les conséquences de la validation par le Conseil constitutionnel de la procédure de référendum d'initiative partagée (RIP) portant sur la privatisation de l'exploitant des aéroports parisiens, Nicolas Notebaert a déclaré qu'il serait "dommage pour la France de ne pas consolider une activité de leadership mondial [les concessions aéroportuaires, NDLR]".

"Nous ferons du développement aéroportuaire", a affirmé le dirigeant lors d'une conférence de presse, et "nous serions heureux de le faire dans notre pays à plus grande échelle".

Mais si ce n'est pas possible, "nous ferons autre chose", a poursuivi Nicolas Notebaert. "Nous aurons des opportunités", a-t-il ajouté, en référence aux nombreux actifs détenus par des acteurs privés, comme des fonds, et qui pourraient être mis sur le marché.

Jeudi dernier, le Conseil constitutionnel a validé la proposition de RIP initiée par des parlementaires opposés à la privatisation de Groupe ADP. Cette décision ouvre la voie à un long processus pouvant in fine aboutir à la consultation des électeurs français sur la privatisation du groupe gérant les aéroports parisiens.

Les initiateurs du RIP doivent désormais obtenir le soutien de 4,17 millions d'électeurs dans un délai de neuf mois. Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré vendredi que le gouvernement n'effectuerait aucune opération de privatisation tant que la procédure du RIP suivrait son cours, ce qui gèle pendant au moins neuf mois toute privatisation d'ADP.

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: VLV

Agefi-Dow Jones The financial newswire