Paris (awp/afp) - Virbac, fabricant tricolore de produits vétérinaires, a légèrement augmenté son chiffre d'affaires en 2018, mais il a été freiné par des effets de change défavorables, des ventes en berne au Chili et un impact négatif aux Etats-Unis.

Le chiffre d'affaires annuel s'est élevé à 868,8 millions d'euros, en hausse de 0,8% sur un an ou de 4,5% à taux de change constants, selon un communiqué du groupe jeudi.

Ce résultat est légèrement inférieur aux attentes du consensus d'analystes compilé par Factset (874 millions d'euros).

Sur le marché clé des Etats-Unis, les stocks des produits du groupe chez ses distributeurs "se situent à des niveaux en dessous de ceux de fin 2017, ce qui a eu un impact estimé d'environ 10 millions de dollars sur les ventes 2018", a expliqué Virbac.

Sur l'ensemble de l'année écoulée, l'activité du groupe aux Etats-Unis a néanmoins progressé de 2,4% ou 5,7% à taux de change comparables.

En Europe, les ventes annuelles ont grimpé de 2,4% (+2,7% à taux constants) grâce à une "bonne contribution" de la France, du Royaume-Uni et de l'Allemagne notamment, compensant des difficultés en Europe du Sud concernant ses vaccins vétérinaires.

L'activité en Asie-Pacifique a reculé de 1% l'an dernier, mais progressé de 5,8% à taux de change constants. En Amérique latine, les ventes annuelles ont augmenté de 5% (+15,5% à devises constantes), grâce notamment au Brésil et au Mexique.

Ces performances en Amérique latine ont toutefois été calculées par le groupe isolément du Chili, l'un des principaux pays d'élevage de saumons au monde, dans lequel ses ventes ont chuté de 11,6% en 2018, ou de 8,8% à devises constantes, du fait de ventes d'antibiotiques et de vaccins oraux en fort recul pour ces poissons.

Sur le quatrième trimestre, les ventes mondiales du groupe ont totalisé 234,5 millions d'euros (+1,2% ou +1,8% à devises constantes), un net ralentissement par rapport au troisième trimestre.

Virbac a confirmé jeudi son objectif annuel d'une hausse d'environ 1 point de pourcentage de sa marge opérationnelle ajustée (hors amortissement d'actifs issus d'acquisitions) par rapport à 2017.

Le groupe a par ailleurs poursuivi son désendettement au second semestre. Son niveau de dette nette par rapport à l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) devrait se situer en dessous du seuil convenu avec ses créanciers pour fin 2018, a-t-il précisé.

afp/rp