Selon l'AFR, un fonds de private equity s'est associé à "investisseur stratégique spécialisé du secteur aérien" pour faire une offre à la compagnie aérienne en difficultés. Le second acheteur potentiel pourrait être une banque d'investissement alliée à un investisseur australien spécialiste des infrastructures.

Jeudi, Virgin Australia a fait suspendre la cotation de ses actions à la bourse de Sydney, le temps de poursuivre des discussions sur un soutien financier ou tout autre projet susceptible de lui permettre de surmonter la crise du coronavirus. "Nous sommes vraiment en mode de crise", a déclaré son COO, Stuart Aggs, lors d'un forum organisé par des syndicats vendredi. Il a ajouté qu'il ne pouvait pas commenter l'avancement des discussions sur le sauvetage, invoquant la confidentialité. La compagnie aérienne n'a pas réussi à obtenir du gouvernement australien un prêt de 1,4 MdAUD qu'elle pourrait convertir en capital dans certaines circonstances.

Graphique Virgin Australia Holdings Limited

Virgin est également en pourparlers avec ses créanciers sur les options de restructuration de la dette, comme un échange de créances contre des actions, et a engagé UBS, Morgan Stanley, Houlihan Lokey et Deloitte comme conseillers, a déclaré jeudi à Reuters une personne au fait du dossier.

L'entrée sous protection de la loi sur les faillites est considérée comme un dernier recours. La compagnie aérienne estime qu'il lui faut à tout prix une décision sur l'aide gouvernementale d'ici la semaine prochaine. Les obligations cotées de Virgin Australia se traitent actuellement à 37% de leur valeur nominale. Le gouvernement australien a annoncé qu'il dépensera jusqu'à 165 MAUD pour aider Qantas et Virgin Australia à maintenir des vols entre les capitales des États et une poignée de centres régionaux au cours des huit prochaines semaines.

Etihad Airways, Singapore Airlines, Nanshan Group et HNA Group, qui détiennent ensemble 80% de Virgin Australia, ont pour leur part refusé de dépenser un centime. "Nous voulons avoir deux compagnies aériennes en Australie qui soient commercialement viables", a déclaré le Premier ministre Scott Morrison à Radio 3AW vendredi. "Je comprends et je sais qu'il y a toutes sortes de discussions commerciales en cours en ce moment. Et la pire chose que je puisse faire en tant que Premier ministre ou en tant que gouvernement est de m'y opposer".