Vivendi (- 1,45% à 15,60 euros) enregistre l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40 sous le poids de la dégradation de la recommandation d'UBS de Neutre à Vendre. L'objectif de cours a été abaissé 14 euros à 13,60 euros. Le bureau d'études rappelle que les spéculations sur la réorganisation du groupe ont entraîné une hausse de 30% de l'action ces derniers mois. Alors que le groupe, hors Maroc Telecom et Activision, était historiquement valorisé en ligne avec France Télécom, il affiche désormais une prime de 15% depuis quelques mois.

Il estime en outre que les changements espérés au niveau de la stratégie du groupe ne seront pas radicaux et devraient prendre du temps. L'analyste considère peu vraisemblable que GVT puisse être vendu à un prix satisfaisant tandis que la cession d'Activision devrait être de nouveau envisagée en 2013.

Lors de la publication des résultats semestriels fin août, le directeur financier, Philippe Capron, a indiqué qu'il n'y avait pas d'urgence à définir une stratégie à la différence de 2002 lorsque l'endettement était intenable. Il avait à rejeté à cette occasion l'hypothèse d'une scission avec d'un côté les activités télécoms et de l'autre les médias.

Le broker ajoute également que la volonté du groupe de protéger à tout prix ses notes de crédit BBB/Baa2, comme la baisse de son dividende l'a montré, limitera le potentiel de rachats d'actions significatifs consécutifs à une cession d'actif. Il estime en outre que la plupart des désinvestissements auront un impact négatif de 4,4% à 10,5% sur le bénéfice par action attendu en 2013.

Dernier point, l'analyste anticipe la poursuite de la baisse des revenus chez SFR.