Les tractations informelles de Vivendi pour rapprocher sa filiale SFR de Free, filiale d'Iliad ont fait chou blanc. Jean-Réné Fourtou, le président du conseil de surveillance du groupe qui sondait dans la plus grande discrétion l'Autorité de la concurrence s'est heurté à un mur. Le gendarme administratif s'opposerait à une telle opération selon les informations rapportées par la radio BFM Business sur son site internet. Résultat, le titre du groupe diversifié chute à la Bourse de 1,55% à 17,165 euros. Iliad limite la casse et perd seulement 0,42% à 131,9 euros.

Les deux opérateurs auraient consulté de manière informelle l'autorité spécialisée dans l'analyse et la régulation du fonctionnement de la concurrence, sur une possible fusion, précise BFM Business sans faire part de ses sources.

« Selon des sources industrielles, le gendarme de la concurrence leur a répondu qu'il n'accepterait pas une telle fusion, en raison du poids du nouvel ensemble sur le marché du mobile et surtout de l'ADSL », rapporte le site d'informations précisant que « la combinaison de SFR et Free détiendraient la moitié du marché de l'accès internet, qui deviendrait dès lors un quasi-duopole avec Orange ».

Ce n'est pas la première fois que le président de l'Autorité, Bruno Lasserre, s'oppose à un tel projet. Mi-décembre, il avait déclaré que « certaines configurations de rapprochement seraient strictement impossibles ». Même un rapprochement entre Free et Bouygues Télécom, pourtant plus petit que SFR, serait un schéma sans doute peu réaliste, souligne un broker à ce sujet.

Pour CM-CIC, en l'état actuel, une consolidation sectorielle parait difficile alors qu'un partage de réseau mobile parait à la fois plus facile à mettre en oeuvre et moins risqué.