Vivendi est-il trop gourmand à propos de sa filiale brésilienne GVT ? Le groupe qui a engagé une restructuration de ses activités cherche à se séparer de sa filiale de télécoms implantée au Brésil et les prétendants ne manquent pas. Cependant il semblerait que les 7 milliards d'euros que requiert le groupe dirigé par Jean-René Fourtou freine l'enthousiasme des acheteurs. C'est du moins ce que prétend le quotidien italien Il Sole 24 Ore à propos du candidat Telecom Italia.

L'opérateur milanais s'est déclaré il y a 15 jours lors d'une réunion investisseurs à Barcelone, qualifiant GVT de "bon actif, intéressant mais pas bon marché".

C'est justement pour cette dernière raison que Telecom Italia aurait décidé de ne plus soumettre son offre à Vivendi. Toujours selon le quotidien, aucun opérateur télécoms n'aurait déposé d'offre pour le moment, mais quatre propositions ont tout de même été formulées, notamment de la part de DirectTV ainsi que de fonds de private equity.

Le broker parisien Oddo a réagi à cet article soulignant qu'il validait son scénario initial. Pour l'analyste, GVT aurait de grandes chances d'être cédé rapidement précisant que l'opération pourrait être effectuée au premier semestre 2013. Selon les calculs du bureau d'études, le prix demandé par GVT ne serait pas trop prétentieux, au contraire puisqu'il valorise la société à 7,1 milliards d'euros.

Par ailleurs, Vivendi a refinancé hier à bon compte une ligne obligataire à 7 ans, qui arrivait à échéance en octobre 2013. Le groupe a conforté ainsi la durée moyenne de la dette du groupe au-delà de 4 ans, au 31 décembre 2012.

L'émission est de 700 millions d'euros d'obligations à échéance 2020, assorties d'un coupon de 2,5 %. L'emprunt a été émis au prix de 99,265% faisant ressortir un rendement de 2,614%.