Vivendi gagne 0,9% à 16,76 euros à la Bourse de Paris. Le tribunal de New York a confirmé le verdict rendu le 25 juin dernier condamnant le groupe à 765 millions d'euros de dommages dans le dossier l'opposant à Liberty Media Corporation. Le tribunal a accordé des « pre-judgment interests » au taux réduit des billets du Trésor américain à un an, comme demandé par Vivendi. Le groupe de médias est convaincu qu'il n'a commis aucun manquement et entend se pourvoir en appel.

Liberty Media Corporation avait assigné le groupe français en justice pour fraude, déclaration trompeuse et dissimulation sur sa crise de liquidités en 2003. Liberty Media avait vendu le réseau de chaînes de télévision USA Network en décembre 2001 à Vivendi, dirigé à l'époque par Jean-Marie Messier, qui avait convaincu Liberty d'être payé en actions.

Ce dernier avait reçu plus de 37 millions de titres Vivendi au prix de 50 dollars, devenant le deuxième plus gros actionnaire du groupe. Mais à l'été 2002, soit seulement quelques mois après la transaction, Vivendi affrontait une grave crise de liquidité provoquant l'effondrement de 80% de son cours de Bourse, incitant Liberty Media à poursuivre le groupe français pour informations trompeuses.

Lequel a immédiatement contesté le verdict du tribunal américain considérant qu'il existe de nombreux motifs de faire appel et convaincu qu'il n'a commis aucun manquement.

Cheuvreux, qui a renouvelé sa recommandation d'Achat sur Vivendi avec un objectif de cours de 17,1 euros, a déjà intégré dans son modèle de valorisation l'amende de 765 millions d'euros mais pas les possibles intérêts. Le broker les quantifie à environ 170 millions d'euros, soit un taux de 2% depuis 2011.