VIVENDI : les conditions de sortie de SFR ne convainquent pas
Le 02 mars 2015 à 16:36
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Vivendi (-5,04% à 20,730) a connu sa plus mauvaise séance boursière depuis trois ans malgré des résultats annuels globalement supérieurs aux attentes, marqués notamment par un bénéfice net multiplié par 2,4 à 4,8 milliards d'euros en raison de plus-values de cessions. Les investisseurs sanctionnent le prix de vente des 20% que le groupe détient dans Numéricable-SFR à Altice. En marge de la publication de ses comptes 2014, Vivendi a annoncé la cession de cette participation à 40 euros par titre, soit un prix 29% inférieur au cours de clôture de Numéricable-SFR vendredi dernier (55,40 euros).
Pour justifier cette décote, Vivendi a rappelé que ce prix offre une prime de 20% par rapport à la vente initiale des 80% de SFR conclue fin novembre. Le groupe de médias a également souligné que la faible liquidité du titre l'avait conduit à accepter une telle décote pour céder en une fois autant d'actions. Selon les calculs d'Oddo, compte tenu de la faiblesse des volumes d'échange actuels, il faudrait 283 jours de Bourse à Vivendi pour céder sa participation.
L'autre déception concerne l'ampleur du retour prévu pour les actionnaires. En effet, Vivendi a annoncé son intention de redistribuer un total de 5,7 milliards d'euros d'ici 2017. Concrètement, le groupe s'est engagé à verser un dividende d'un euro par action au titre des exercices 2014, 2015 et 2016 pour un montant de 3 milliards.
En parallèle, Vivendi a prévu de racheter pour environ 2,7 milliards d'euros d'actions mais avec un plafond maximum fixé à 20 euros, soit un prix inférieur au cours de clôture de vendredi soir (21,815 euros).
Estimant que le groupe de Vincent Bolloré avait « laissé de l'argent sur la table » dans sa négociation avec Altice, Barclays a abaissé son objectif de cours sur le titre de 21 à 20 euros tout en réitérant sa recommandation Pondérer en ligne.
Vivendi SE regroupe plusieurs entreprises leaders dans la production de contenus, la communication et les médias :
- Groupe Canal+ : un des principaux opérateurs de télévision payante en France, au Benelux, en Pologne, Europe Centrale, Afrique et en Asie ;
- Lagardère : groupe d'éditions, de médias et de commerce de détail en zones de transport de voyageurs ;
- Studiocanal : acteur européen de premier plan en matière de production, d'acquisition, de distribution et de ventes internationales de films et de séries TV ;
- Havas : groupe de communication mondial organisé en trois unités opérationnelles qui couvrent l'ensemble des métiers du secteur (créativité, expertise média et santé/bien-être) ;
- Editis (activité en cours de cession) : deuxième groupe d'édition français et leader dans plusieurs domaines dont la littérature générale, la jeunesse, la pratique, l'illustré, la bande dessinée, l'éducation et la référence ;
- Prisma Media : leader en France de la presse magazine, de la vidéo en ligne et de l'audience digitale quotidienne ;
- Gameloft : un leader mondial des jeux vidéo sur mobile ;
- Vivendi Village : il rassemble la société internationale de billetterie See Tickets, le promoteur et détenteur de festivals Olympia Production (France), le détenteur de festivals U Live (Royaume Uni), les salles de spectacles parisiennes Olympia et le Théâtre de l'Oeuvre, les salles de cinéma et de spectacles CanalOlympia (Afrique), et l'agence de développement et de conseil en propriété intellectuelle The Copyrights Group ;
- Dailymotion : une des plus grandes plateformes d'agrégation et de diffusion de contenus vidéo au monde (plus de 350 millions d'utilisateurs uniques par mois) ;
- Group Vivendi Africa (GVA) : un opérateur de réseaux FTTH (Fiber to the home) en Afrique sub-saharienne.