La semaine dernière, JP Morgan a redit tout le bien qu’il pensait de Vivendi. Le bureau d’études ne croit pas au scénario selon lequel Spotify va prendre tellement d’importance qu’il sera capable d’imposer des vues aux fournisseurs de contenus. Au contraire, il estime que les multiples de valorisation atteints par le service de streaming musical vont avoir un effet bénéfique sur UMG. « Bolloré semble partager ce point de vue », selon la banque américaine, puisque les entités rattachées au milliardaire breton ont dépensé 1,4 milliard d’euros ces dernières semaines pour se renforcer au capital de Vivendi, comme le montrent les achats communiqués à l’AMF.

Autour de 24% du capital

A y regarder de plus près, au 31 décembre 2017, Bolloré détenait 20,5% du capital de Vivendi. Mais sa filiale Compagnie de Cornouaille, a, depuis mars, renforcé ses positions pour monter à quelque 24% du tour de table, en incluant 2,7% d’emprunt de titres (document de référence 2017, page 71). Bolloré dispose aussi de 13,3 millions d’options portant sur autant de titres, exerçables à 21,10 euros jusqu’au 25 juin 2019 (le titre cote actuellement 22,91 euros). Vincent Bolloré avait laissé entendre, fin mars lors de la publication des résultats de son groupe, qu’il profiterait de la faiblesse de l’action Vivendi pour se renforcer. A l’époque, l’action valait un peu moins de 21 euros. Depuis, elle a repris plus de 9%.
 
Vivendi est actuellement en « quiet period » avant la publication des chiffres du 1er trimestre 2018, le 17 mai prochain après bourse.