Vivendi (+0,23% à 19,89 euros) enregistre l'une des rares hausses au sein d'un CAC 40 en repli (-0,61%). Le groupe de médias a publié vendredi après la clôture de la Bourse de Paris des résultats globalement supérieurs aux attentes au titre de son troisième trimestre, portés notamment par une absence inattendue de pertes de sa filiale allemande Watchever de vidéo à la demande et par un moindre taux d'imposition. Son résultat net ajusté a ainsi été multiplié par près de 2,4, passant de 79 millions d'euros au troisième trimestre 2013 à 189 millions d'euros au troisième trimestre 2014.

Son résultat opérationnel ajusté (Ebita) a, lui, crû de 5% à 310 millions d'euros là où le marché attendait un repli à 285 millions. Enfin, son chiffre d'affaires a reculé de 0,9% à 2,412 milliards d'euros. Il est cependant supérieur au consensus, établi à 2,405 milliards.

Plusieurs analystes notent les bons résultats en provenance des deux principales activités du groupe, Canal+ et Universal Music Group (UMG). Ce dernier, s'il a affiché un repli de son chiffre d'affaires (-5,9%), a cependant publié un EBITA légèrement supérieur aux prévisions, de 121 millions d'euros (+8,4%) contre 115 millions attendus, note Société Générale qui reste à l'Achat

Le groupe rappelle la fusion prochaine de SFR et Numericable, prévue le 27 novembre, suite à la cession de sa filiale de télécommunication au câblo-opérateur pour 13,5 milliards d'euros.

De même, GVT, Activision Blizzard et Maroc Telecom n'apparaissent dans les comptes que sous la forme d'activités cédées ou en cours de cession, et ne figurent donc pas dans le chiffre d'affaires ou le résultat opérationnel du groupe de médias.

Au printemps prochain, le groupe ne sera ainsi presque plus constitué que de UMG et Canal+, explique ainsi Société Générale, et disposera d'une trésorerie nette de plus de 8 milliards d'euros ainsi que de plus de 6 milliards d'euros de participations minoritaires (2,8 milliards dans Vivo-GVT, 2,8 milliards dans SFR-Numericable et 0,7 milliard dans Activision).

Jefferies, toujours acheteur de la valeur, souligne la bonne résistance de la télévision payante Canal+ en France malgré l'arrivée de la concurrence de Netflix.

Enfin, pour plusieurs observateurs comme CM-CIC Securities, ces bons résultats trimestriels restent difficiles à interpréter, Vivendi n'ayant pas communiqué de perspectives pour les périodes à venir ou affiché de rupture stratégique majeure.

(E.B)