Cette IPO constituera le prolongement du processus engagé depuis deux ans par Vincent Bolloré, premier actionnaire de Vivendi, visant à profiter au maximum de la vitalité du numéro un mondial de la musique. UMG, dont le catalogue comprend des artistes comme Lady Gaga, Taylor Swift, Billie Eilish ou encore les Beatles, est porté par l'essor de la musique en ligne, qui gonfle année après année ses bénéfices.

Arnaud de Puyfontaine, président du directoire de Vivendi, a refusé de fournir des détails sur ce projet d'IPO mais a jugé que les performances d'Universal devraient aiguiser l'appétit des investisseurs.

Le groupe français a signé fin décembre un accord avec un consortium mené par le chinois Tencent pour lui céder jusqu'à 20% d'UMG sur la base d'une valorisation du label à 30 milliards d'euros.

Il a déclaré jeudi que des négociations se poursuivaient sur l'éventuelle cession de parts minoritaires supplémentaires dans Universal.

UMG a réalisé en 2019 un bénéfice avant intérêts, taxes et amortissements (Ebita) de 1,124 milliard d'euros, en hausse de 22,3% à changes et périmètres constants.

L'Ebita global du groupe s'est pour sa part établi à 1,526 milliard d'euros, en progression de 10,8%, sur un chiffre d'affaires de 15,898 milliards (+5,6%).

Par contraste avec Universal, Canal Plus, le deuxième grand pôle du groupe, a vu son chiffre d'affaires et son bénéfice reculer sur une base comparable. Le groupe de télévision payante a été pénalisé par des départs d'abonnés en France, où il subit la concurrence de plateformes de vidéos en ligne comme Netflix.

Vivendi a reversé 3,3 milliards d'euros à ses actionnaires en 2019 et il va proposer un dividende de 0,60 euro par action, en hausse de 20% par rapport à l'exercice précédent.

(Version française Bertrand Boucey, édité par Jean-Stéphane Brosse)

par Mathieu Rosemain

Valeurs citées dans l'article : Vivendi, Mediaset, Tencent Holdings Limited, Netflix