Les Etats-Unis font pression sur leurs alliés européens pour qu'ils excluent Huawei de leurs futurs réseaux de 5G en accusant le groupe chinois d'être utilisé par Pékin à des fins d'espionnage. Huawei rejette ces accusations.

"Nous devons effectuer une évaluation des risques fondée sur des faits", a dit Nick Read, directeur général du deuxième opérateur mobile mondial, lors du salon annuel sur les télécoms à Barcelone.

"Des gens disent des choses en ce moment qui ne sont pas fondées, je ne dis pas que c'est le cas des Etats-Unis car je ne les ai moi-même pas rencontrés directement donc je n'ai pas vu les éléments dont ils disposent mais ils doivent clairement présenter ces éléments aux autorités compétentes en Europe", a-t-il ajouté.

Nick Read a en outre jugé qu'une réduction de trois à deux du nombre de grands équipementiers télécoms serait préjudiciable. Huawei a pour principaux concurrents Ericsson et Nokia.

Vodafone a annoncé le mois dernier une "pause" dans le déploiement des équipements de Huawei dans ses réseaux en Europe jusqu'à ce que les pays occidentaux lèvent les inquiétudes sur les activités du groupe chinois.

(Paul Sandle; Bertrand Boucey pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Nokia Oyj, Ericsson AB, Vodafone Group