Vodafone (+1,2% à 194,12 pence) va certes devoir affronter le nouvel entrant Free sur le marché italien mais ni Barclays ni Berenberg ne s'en émeuvent aujourd'hui. Dans des notes publiées après des roadshows avec le management de l'opérateur britannique, les deux analystes s'accordent à dire que les prévisions de résultats pour Vodafone intègrent déjà largement la possible guerre de prix que pourrait alimenter Iliad dans la péninsule. La situation du groupe en Espagne interpelle plus les brokers. Barclays se dit "préoccupé" de la concurrence de Masmovil sur l'entrée de gamme.

Vodafone pourrait être incitée à réinvestir sur ce segment, par exemple en cassant ses prix pour s'aligner. "Les actions commerciales en Espagne reflète une remise à plat d'une année décidée pour améliorer la qualité structurelle de l'activité et non une phase terminale", nuance Berenberg.

"Nous pensons que Vodafone est capable de délivrer une croissance de 4% de son Ebitda ajusté cette année, même dans un contexte de guerre des prix en Italie et de "reset" temporaire en Espagne", ajoute l'analyste. Vodafone pourra notamment compter sur le dynamisme de son activité en Allemagne, où il va se renforcer en rachetant les activités de Liberty Global.

"L'Allemagne semble bien placée pour délivrer une solide croissance organique de l'Ebitda de 5% à l'avenir alors que l'environnement prix reste rationnel et que Vodafone parvient toujours à y maitriser ses coûts", abonde Barclays.

Valeurs citées dans l'article : Vodafone Group, Iliad