Vienne (awp/afp) - Le sidérurgiste autrichien Voestalpine, spécialisé dans les aciers nobles, perdait plus de 6% à la Bourse de Vienne en début de journée jeudi après un nouvel avertissement sur résultat motivé notamment par une enquête des autorités de la concurrence allemandes.

L'action Voestalpine chutait de 6,25 à 26,10euros à 09H55 (08H55 GMT), tirant à la baisse l'indice ATX, en recul de 0,18%.

Le groupe spécialisé dans les aciers nobles pour le ferroviaire, l'automobile, l'aviation, l'électroménager et l'industrie pétrolière et gazière a annoncé dans la nuit prévoir un résultat avant intérêt et impôts (Ebit) "de l'ordre de 750 millions d'euros" pour l'exercice en cours, qui sera clos le 31 mars.

Voestalpine avait abaissé ses prévisions concernant son Ebit à 1 milliard d'euros fin octobre, contre environ 1,2 milliard attendu initialement.

Ce nouvel avertissement sur résultats s'explique par l'obligation pour la société de provisionner d'importantes sommes en raison d'une enquête ouverte en 2017 par l'office allemand de la concurrence sur des soupçons d'entente illégale dans le marché de la tôle épaisse.

Voestalpine fait également état de provisions liées au lancement de l'activité de sa nouvelle usine américaine de Cartersville (Géorgie).

Le groupe a en outre indiqué tabler sur "une nouvelle dégradation de la conjoncture" au quatrième trimestre de son exercice.

En octobre, Voestalpine avait évoqué les effets de la multiplication des mesures protectionnistes sur le marché international, le ralentissement du marché automobile européen, et la mise à l'arrêt d'une unité au Texas à la suite d'une fuite de gaz pour expliquer son précédent avertissement sur résultat.

Le groupe a enregistré une baisse de près de moitié de son bénéfice net au deuxième trimestre, à 91 millions d'euros, après une hausse de 2,7% à 224 millions au premier trimestre.

Voestalpine avait réalisé en 2017/18 le meilleur exercice de son histoire, avec un bénéfice en hausse de 5% à 818 millions d'euros et un chiffre d'affaires en hausse de 14,2% à 12,9 milliards.

Le groupe exploite quelque 500 sites et filiales dans 50 pays et emploie 51.600 salariés sur les cinq continents.

afp/jh