Francfort (awp/afp) - Le géant de l'automobile Volkswagen a abaissé mercredi sa prévision du nombre de voitures vendues en 2019 en raison d'une "baisse plus rapide qu'anticipé des marchés dans beaucoup de régions", tout en maintenant ses prévisions financières annuelles.

Le groupe s'attend désormais à des ventes "au niveau de l'année passée" contre une légère augmentation annoncée jusque-là, alors qu'il a vendu 8 millions d'unités au cours des neufs premiers mois de l'année soit 1,5% de moins que sur cette même période en 2018.

Le secteur automobile est particulièrement touché par le ralentissement conjoncturel mondial précipité par les conflits commerciaux et les incertitudes autour du Brexit.

Le constructeur prévoit cependant toujours une croissance du chiffre d'affaires "jusqu'à 5%" et une marge opérationnelle ajustée, très observée par les marchés, entre 6,5 et 7,5% contre 7,3% pour l'ensemble de l'année passée.

"Le groupe se porte bien dans un environnement de marché difficile", a commenté Frank Witter, directeur financier, cité dans un communiqué. "Nous sommes assurés de réussir nos objectifs annuels."

Sur les neufs premiers mois de l'année, le groupe a vu son chiffre d'affaires augmenter de 6,9% à 187 milliards d'euros et sa marge opérationnelle ajustée, très observée par les marchés, grimper de 0,3 point à 7,9%, aidée par des ventes de modèles plus profitables.

Le bénéfice net a augmenté de 19%, à 11,2 milliards d'euros, en raison d'une baisse des charges liées au scandale des moteurs diesel truqués.

S'ils étaient encore de 2,4 milliards d'euros entre janvier et septembre 2018, elles n'étaient que de 1,3 milliards cette année -- représentant notamment une amende de 535 millions d'euros infligée à Porsche en mai par le procureur de Stuttgart.

Côté opérationnel, la marque Volkswagen a vendu autant de voitures mais l'appétit des clients pour les SUV a fait grimper le chiffre d'affaires de près de 5%.

Audi a vu ses ventes baisser en raison de l'entrée en vigueur de nouvelles normes environnementales WLTP qui ont semé la pagaille dans les chaînes de productions.

Le chiffre d'affaires de la marque premium a baissé de 6%, plombé aussi par une hausse des investissements dans de nouveaux produits et technologies et une hausse des coûts du personnel.

afp/ol