Paris (awp/afp) - Le constructeur automobile suédois Volvo Cars, propriété du chinois Geely, va reporter son introduction en Bourse, le calendrier prévu n'étant pas "optimal" à cause du contexte commercial mondial tendu, selon le PDG du groupe, interrogé lundi par Bloomberg.

"Les problèmes autour des négociations commerciales sont un sujet difficile pour nous car elles touchent les voitures transportées entre la Chine et les Etats-Unis", estime Hakan Samuelsson, le patron de Volvo Cars.

"Le risque c'est que ces vents contraires se renforcent", ajoute-t-il.

Volvo Cars, racheté à l'américain Ford en 2010 par le constructeur chinois Geely, devait lancer d'ici la fin de l'année son introduction à la Bourse de Stockholm.

En 2017, ses ventes sur le marché chinois étaient en hausse de 25,8% par rapport à l'année précédente avec 114'410 véhicules vendus.

Le constructeur possède également plusieurs usines d'assemblages en Chine et prévoyait d'ouvrir d'ici la fin de l'année un site en Caroline du Sud, aux Etats-Unis.

Ce projet n'est cependant plus d'actualité en raison de la guerre commerciale à coups de taxes à l'importation que se livrent les Etats-Unis et la Chine, selon le groupe cité par Bloomberg.

La semaine dernière, le président américain a réitéré ses menaces de taxer l'intégralité des importations chinoises, soit 505 milliards de dollars en 2017.

Volvo Cars, qui a battu un record de ventes en 2017, a annoncé qu'il ne lancerait plus que des modèles électriques ou hybrides à compter de 2019, promettant la "fin historique" des véhicules équipés seulement d'un moteur à combustion.

Le groupe de Göteborg est le premier grand constructeur à prévoir d'électrifier tous ses modèles et à se fixer une feuille de route pour l'abandon progressif du moteur à combustion interne, un siècle et demi après son invention.

afp/buc