Cette cession s'inscrit dans le cadre d'un accord plus large de coopération et de partage de technologies entre le groupe suédois et son homologue japonais.

L'action Volvo a grimpé de 5% dans les premiers échanges à la Bourse de Stockholm, celle d'Isuzu a pris 3% à Tokyo.

"C'est une façon pour Volvo de se reconcentrer sur une activité où ils sont forts et génèrent de l'argent et dans le même temps, de sortir avec un petit gain", relève un analyste de Handelsbanken Capital Markets, Hampus Engellau.

Le marché japonais du poids lourds est très concurrentiel et peu rentable, selon les experts.

Volvo a précisé que la transaction augmenterait son bénéfice d'exploitation d'environ 2 milliards de couronnes suédoises (191 millions d'euros) et sa trésorerie de 22 milliards.

La vente d'UD Trucks permettra ainsi à Volvo de dégager des ressources face à ses concurrents que sont l'allemand Daimler, l'indien Tata Motors et le chinois Dongfeng Motors.

Volvo, propriétaire de Volvo Trucks, du français Renault Trucks et de l'américain Mack Trucks, figure parmi les plus gros constructeurs mondiaux de poids lourds.

Isuzu produit des camions de petite à moyenne taille, alors qu'UD Trucks est plutôt spécialisé dans les gros poids lourds.

Pour Isuzu, spécialiste du diesel, le partenariat avec Volvo permettra d'accéder à la technologie électrique déjà développée par le suédois dans les camions-poubelles ou les camions de livraison.

La vente devrait être finalisée d'ici fin 2020.

(Naomi Tajitsu, Johannes Hellstrom, version française Jean-Stéphane Brosse)