VW envisageait depuis longtemps un rapprochement de MAN et du suédois Scania, détenu majoritairement par VW, pour concurrencer le numéro un du secteur Daimler et le numéro deux, Volvo. Mais ce projet avait été contrecarré par des obstacles juridiques et par la réticence de Scania.

VW avait annoncé début mai avoir porté sa participation dans MAN au-dessus de la barre des 30%, ce qui, selon la réglementation allemande, l'obligeait à lancer une offre sur la totalité du capital. (voir )

Cette offre particulièrement basse à 95 euros par action MAN est perçue comme délibérément peu attractive, rappelant les efforts du groupe de BTP espagnol ACS pour renforcer sa participation dans son concurrent allemand Hochtief sans avoir à racheter la totalité des parts.

Le titre MAN s'échangeait à 96,70 euros vers 10h20 GMT, en hausse de 0,17%.

Si quelques investisseurs acceptaient cette offre, qui valorise le groupe cible à environ 13,8 milliards d'euros, VW serait autorisé à progressivement acheter des titres MAN sur le marché et pourrait recevoir l'autorisation des régulateurs pour un rapprochement entre MAN et Scania.

VW, qui détient une réserve de 20 milliards d'euros, déboursera environ 1,5 milliard d'euros pour obtenir de 35% à 40% des droits de vote.

Un partenariat entre MAN et Scania pourrait permettre d'économiser environ 400 millions d'euros par an.

MAN se prononcera sur cette offre dans les deux semaines à venir, a fait déclaré un porte-parole, ajoutant que le groupe était favorable sur le principe à une coopération avec VW.

Jan Schwartz et Andreas Kröner, Catherine Monin pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten