Wallix perd 0,64% à 12,42 euros au lendemain de la première acquisition de son plan stratégique, Ambition 21. L’éditeur de solutions de cybersécurité et de gouvernance des accès au système d'information rachète Trustelem, spécialiste de la gestion des accès dans le cloud (IDaaS), pour 1 million d'euros en numéraire. Ce montant pourra être porté à 1,4 million d'euros.

Wallix avait levé 34,1 millions d'euros en mai 2018, dont un tiers doit servir à financer sa croissance organique et le solde à des opérations de croissance externe.

Trustelem sera consolidée dans les comptes de Wallix à compter du 1er juillet 2019. Composée de 5 personnes, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 198 000 euros en 2018 et compte déjà une vingtaine de clients, PME et grands comptes.

Si cette opération est jugée modeste par les analystes, dont LCM et Oddo BHF, en termes financiers, elle est considérée comme pertinente du point de vue stratégique.

Cette opération permet une extension de l'offre vers l'IAM (gestion des identités et des accès), un marché complémentaire au PAM (gestion des accès à privilèges). Au sein de l'IAM, l'IDaaS reste la branche la plus porteuse, avec un taux d'équipement attendu à 40% d'ici 2022 au sein des grandes et moyennes entreprises, contre seulement 5% actuellement, selon le bureau d'études Gartner.

La solution de Trustelem concerne par ailleurs l'ensemble des utilisateurs du système d'information de l'entreprise. LCM rappelle que les administrateurs systèmes étaient jusqu'alors la principale cible du groupe sur les sujets de gouvernance des comptes à privilèges. Ces derniers ne représentent que 10% des utilisateurs du système informatique de l'entreprise, précise Oddo BHF.

Wallix va ainsi pouvoir s'adresser tout autant aux Directions Métiers qu'aux Directions des Systèmes d'Information de ses clients et " étendre considérablement son marché ", analyse Oddo BHF. " Des opportunités intéressantes en termes de cross-selling devraient en résulter ", ajoute LCM. Ce dernier s'attend à ce que le retour sur investissement soit rapide, l'impact de l'acquisition pouvant même être relutif dès l'exercice 2020.