Wells Fargo et sa filiale, la North American, paieront cette somme au département américain de la Justice et à la Securities and Exchange Commission, l'autorité américaine des marchés financiers.

La banque californienne a reconnu avoir soumis ses salariés à "des objectifs de vente irréalistes qui ont conduit des milliers d'employés à ouvrir des millions de comptes sous de faux prétextes et sans le consentement de leurs clients, souvent en détournant leur identité" entre 2002 et 2016, a déclaré un haut responsable du département de la Justice.

L'affaire a éclaté en 2016, et la Wells Fargo a déjà versé plus de 4 milliards de dollars d'amendes et de pénalités.

L'accord conclu par la quatrième banque américaine met fin à sa responsabilité civile et pénale dans cette affaire.

Sur les 3 milliards de dollars d'amende, 500 millions environ seront redistribués par la SEC aux investisseurs.

Le règlement de cette affaire est une étape importante pour Charles Schaff, nommé l'an dernier au poste de directeur général avec l'objectif de rétablir la réputation de la banque basée à San Francisco.

L'enquête menée par le département de la Justice était en effet considérée comme un obstacle majeur que la Wells Fargo devait franchir avant de pouvoir se concentrer sur une nouvelle stratégie de croissance.

L'accord annoncé vendredi ne concerne pas en revanche la responsabilité civile et pénale de personnes physiques.

(Chris Prentice, Imani Moise, Karen Freifeld et; Pete Schroeder; version française Henri-Pierre André)