Le titre a chuté de plus de 4% dans les premiers échanges à la Bourse de New York.

L'activité de Wells Fargo, numéro un du crédit immobilier aux Etats-Unis, est soumise à un suivi serré de la part des autorités de régulation depuis que le scandale a éclaté en 2016, révélant que la banque californienne avait potentiellement ouvert des millions de comptes fictifs à l'insu de ses clients pour permettre à ses employés de tenir leurs objectifs de vente et mis en oeuvre des techniques de vente illégales.

Soumise par la Réserve fédérale à un plafonnement de son bilan financier, la quatrième banque américaine par les actifs a déjà dû s'acquitter de milliards de dollars d'amendes et de pénalités.

Ses efforts pour relancer son activité et le recrutement de milliers d'employés pour répondre aux inquiétudes des autorités en matière de contrôle des risques continuent de lui coûter cher. Elle a ainsi subi au quatrième trimestre une perte d'exploitation de 1,9 milliard de dollars.

"Wells Fargo est une marque formidable et importante qui a commis de graves erreurs, et mon mandat vise à mettre en oeuvre les changements fondamentaux nécessaires pour regagner la confiance et le respect de tous nos actionnaires", déclare Charles Scharf, nommé l'an dernier au poste de directeur général avec l'objectif de rétablir la réputation de la banque basée à San Francisco.

"Notre structure de coût est trop élevée et je crois que nous allons pouvoir améliorer le rythme de notre croissance dans de nombreux secteurs", ajoute-t-il dans un communiqué.

Au quatrième trimestre, le bénéfice net de Wells Fargo a reculé à 2,55 milliards de dollars, soit 60 cents par action.

D'après les données Refinitiv, les analystes s'attendaient à un bénéfice par action de l'ordre de 1,12 dollar.

Les revenus liés au crédit immobilier ont progressé en revanche de 467 à 783 millions de dollars, bénéficiant de la politique de réduction des taux mise en oeuvre par la Réserve fédérale.

(Imani Moise avec Noor Zainab Hussain à Bangalore; version française Henri-Pierre André, édité par Bertrand Boucey)