Le groupe basé à Amsterdam a débuté des discussions avec un consortium composé de la famille Jobson (déjà actionnaire) et du fonds PAI Partners, sur la base d'un prix de 11,50 EUR en numéraire, dividende attaché. Wessanen explique avoir été approché au début de l'année par ces prétendants avec une proposition manifestement trop basse puisque le conseil d'administration leur avait adressé une fin de non-recevoir. Depuis, le consortium a amélioré sa proposition, à plusieurs reprises si l'on en croit les commentaires de la direction, pour parvenir à une offre jugée suffisante par le Néerlandais pour s'assoir autour de la table.
 

Les marques du groupe néerlandais (Copie d'écran du site institutionnel)

L'offre à 11,50 EUR représente une prime de 23,7% sur le cours de clôture du 4 mars, veille de la réception du projet, et de 29,2% sur la moyenne des cours sur 90 jours. Les Jobson, qui possèdent 25,74% du capital, ont fait savoir qu'ils reconduiraient environ 80% de leur détention dans le cadre de la transaction éventuelle. Wessanen se fait conseiller par Lazard et Allen & Overy dans ce dossier.

Un prix qui n'est pas définitif ?

Le prix proposé est supérieur à la moyenne des objectifs des analystes qui suivent la valeur (10,40 EUR). L'offre est très généreuse, estime Reg Watson, qui suit le dossier chez ING Groep et qui est à ranger dans la catégorie des sceptiques sur le dossier. L'analyste est très mesuré et pense qu'à l'issue des due diligence en cours, PAI pourrait réduire son prix. Les précédents Ontex et Refresco montrent que le fonds a déjà fait machine arrière après avoir étudié les comptes. ING ne valorise le Néerlandais que 6,40 EUR l'action hors prise de contrôle et 8,30 à 9 EUR avec prime, assez loin du prix proposé. Reste la question de Charles Jobson, qui a signé un accord pour céder à PAI 20% du capital à 11,50 EUR et qui dispose, avec 25% du capital avant cession, d'une minorité de blocage.