Ces annonces font bondir le titre de 9,3% à 143,10 dollars à Wall Street vers 14h20 GMT, après déjà une progression de 50% sur les 12 derniers mois.

Le bénéfice net du troisième trimestre a progressé à 196 millions de dollars (142 millions d'euros), soit 2,42 dollars par action, contre 74 millions (94 cents/action) un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le résultat par action se monte à 2,72 dollars, 11 cents de mieux que le consensus établi par Thomson Reuters I/B/E/S.

Pour l'ensemble de l'année, le groupe américain prévoit désormais un bénéfice par action (hors exceptionnels) compris entre 9,90 et 10,10 dollars, à comparer à une estimation précédente de 9,50-10,00 dollars. Le consensus est actuellement de 9,97 dollars.

Le relèvement de la prévision, grâce surtout au marché américain, vient apaiser les craintes d'un ralentissement des dépenses de consommation aux Etats-Unis en relation avec la fermeture partielle des administrations fédérales pendant la crise budgétaire de la première quinzaine d'octobre.

Au troisième trimestre, les ventes de Whirpool en Amérique du Nord ont progressé de 8,3% à 2,6 milliards de dollars. Sur l'ensemble de l'année, le groupe les attend maintenant en hausse de 9% environ, alors qu'il évoquait précédemment une fourchette de 6-8%.

DU MIEUX EN EUROPE

Whirlpool, qui détient aussi les marques Maytag et KitchenAid, a fait état également d'une reprise de la demande en Europe.

Les ventes du groupe dans la région Emea (Europe, Moyen-Orient, Afrique) ont augmenté de 10,8% au troisième trimestre, à 778 millions de dollars, et la prévision pour l'ensemble de l'année est désormais d'une stabilité au lieu de la baisse de 2% au plus précédemment anticipée.

Ces résultats pourraient être de bon augure pour Electrolux, le concurrent suédois qui publie vendredi ses comptes trimestriels. Les analystes prévoient en moyenne une hausse de 2,2% de ses ventes en Europe et une progression de 6,5% aux Etats-Unis.

Dans le communiqué de résultats, Jeff Fettig, le directeur général de Whirlpool, attribue la hausse du bénéfice au troisième trimestre à la progression des ventes mais aussi aux "actions du groupe pour accroître ses marges".

Le groupe de Benton Harbor (Michigan) a lancé cette année un programme d'économies qui prévoit la délocalisation de certaines unités de production vers des pays à faibles coûts salariaux comme le Mexique. De même, il est en train d'introduire des composants communs dans la fabrication de ses lave-vaisselle, réfrigérateurs et lave-linge, là où il utilisait avant des pièces distinctes selon le type d'appareil.

Sagarika Jaisinghani; Véronique Tison pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat