L'évaluation paraît incroyablement lourde, mais elle n'étonnera pas les spécialistes de la cybersécurité : le manque à gagner sur le résultat opérationnel est évalué entre 550 et 650 MDKK (entre 74 et 87 M€), déduction faite des assurances, qui couvrent environ 100 MDKK. L'incident représente une charge directe de 50 MDKK, incluse dans l'estimation.

Ces frais s'expliquent par la désactivation du système informatique décidée dès le début de l'attaque pour en limiter les conséquences. Selon toute vraisemblance, cela aura permis de préserver les sauvegardes clefs, précise le groupe, qui mettra encore deux à trois semaines pour restaurer l'essentiel de ses capacités, notamment en production.

Concrètement, le manque à gagner sur le chiffre d'affaires est dû pour moitié à l'activité aide à l'audition, car les équipes ont dû s'employer à s'assurer que les clients existants n'ont pas été affectés par la cyberattaque. L'autre moitié concerne l'activité de distribution, qui n'a pu répondre à la demande faute d'approvisionnement, en particulier sur les marchés anglo-saxons. Les autres divisions ont été touchées dans une moindre mesure.

Sur l'exercice entier, le résultat opérationnel se situera dans la fourchette 2 à 2,3 MdsDKK, contre 2,65 à 2,85 MdsDKK précédemment envisagés. L'impact sur les autres lignes du compte de résultats n'est pas encore quantifiable. Demant a suspendu son programme de rachat d'actions.

Après cette annonce, UBS reste neutre avec une valorisation de 190 DKK. L'analyste, après avoir souligné que le titre avait perdu 9% depuis l'annonce de l'incident, avant la séance du jour, reste prudent pour l'évolution de la croissance. Les questions de sécurité sont cruciales pour les entreprises. Des multinationales peuvent être profondément déstabilisées par une attaque bien préparée. Pour en savoir plus, consultez notre dossier consacré au secteur. L'action Demant perdait 4% à 175,60 DKK à Copenhague en séance.