"L'audit indépendant n'a découvert ni de fraude de type carrousel ni de corruption", a déclaré Wirecard en présentant mardi un résumé des conclusions de l'enquête menée par le cabinet Rajah & Tann à la suite de plusieurs articles parus dans le Financial Times.

"Cet audit n'a pas non plus révélé de faits délictueux en ce qui concerne le siège de Wirecard", a ajouté le groupe allemand. "Une responsabilité criminelle pourrait cependant être imputable au niveau individuel à des employés à Singapour conformément à la législation locale."

Ces conclusions sur l'absence de responsabilité du groupe dans d'éventuelles fraudes ont fait bondir le titre de 30% à la Bourse de Francfort. Il prenait encore près de 25% vers 13h45 GMT.

Il s'était effondré de plus de 40% en quelques séances après la parution fin janvier d'articles dans le Financial Times sur des soupçons de malversations financières et d'irrégularités comptables au sein de l'antenne de Wirecard à Singapour.

Des revenus de 2,5 millions d'euros ont été comptabilisés à tort en 2017 et ils seront réintégrés dans les comptes de 2018 tout en étant compensés pour l'exercice précédent, a précisé Wirecard mardi.

Le groupe allemand a confirmé son objectif d'un Ebitda compris entre 740 et 800 millions d'euros pour 2019.

(Douglas Busvine; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)