Le titre a terminé en baisse de 25,02% à 108,50 euros à la Bourse de Francfort, plus fort recul de l'indice des valeurs européennes Stoxx 600 (+0,29%). Ce plongeon a fait fondre la capitalisation boursière du groupe d'environ 5 milliards d'euros.

Selon le Financial Times https://www.ft.com/content/79f23db0-260d-11e9-8ce6-5db4543da632, une enquête confiée par Wirecard à Rajah & Tann, un cabinet d'avocats externe, a abouti à la conclusion préliminaire de faux en écriture et/ou de falsifications comptables dans le bureau du groupe à Singapour.

Ce rapport a servi de base à une présentation interne à la direction de Wirecard le 8 mai 2018, précise le journal.

Dans un communiqué, Wirecard rejette ces informations et les qualifie "d'inexactes, trompeuses et diffamatoires".

Mercredi, le groupe allemand avait déjà réagi de façon identique à un autre article du Financial Times faisant état de présumées malversations financières.

"Rajah & Tann Singapore LLP est l'un des nombreux conseils juridiques de Wirecard et effectue régulièrement des missions de conseil liées à la conformité et à la gouvernance pour Wirecard", ajoute le groupe dans le communiqué.

"Il est faux que Rajah & Tann ait découvert des fautes graves commises par des employés de Wirecard en matière de pratiques comptables. Aucune présentation n'a été faite à la direction de Wirecard le 8 mai 2018 sur l'affaire présumée", dit-il.

Les représentants de Rajah & Tann n'ont pu être joints dans l'immédiat.

Le groupe munichois a été une cible récurrente des vendeurs à découvert - les investisseurs misant sur la chute des cours des actions - qui ont remis en question ses méthodes comptables et son expansion internationale rapide ces dernières années.

De son côté, une porte-parole du parquet de Munich a déclaré que concernant Wirecard, une enquête sur une éventuelle manipulation de marché était en cours mais qu'à ce stade, il n'y avait pas de preuve que l'entreprise se soit livrée à des actes répréhensibles.

(Joern Poltz et Douglas Busvine; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot et Bertrand Boucey)