Le bras de fer entre la société et le quotidien britannique des affaires a pris une tournure plus brutale vendredi, après que Wirecard a annoncé avoir saisi la justice contre ce qu'elle qualifie d'allégations. Le FT se base sur les conclusions préliminaires d'une enquête menée par le cabinet d'avocats Rajah & Tann, laquelle aurait réuni des preuves d'une série d'infractions comptables. "Nous tenons à confirmer que les accusations portées contre les employés de Wirecard ne sont pas fondées. Nous travaillons en étroite collaboration avec la police de Singapour pour innocenter toutes les allégations", a fait savoir l'entreprise.

"Nous utiliserons tous les moyens légaux disponibles pour protéger l'entreprise et en particulier nos employés et leurs droits personnels. Wirecard intente des actions en justice contre FT et ses reportages contraires à l'éthique", a indiqué le groupe allemand, tout en confirmant qu'il collabore en parallèle avec le parquet de Munich et la BaFin, le régulateur financier allemand. Le procureur avait indiqué plus tôt cette semaine ne pas avoir suffisamment d'éléments pour justifier une enquête. Il a réaffirmé sa position à l'Agence Reuters, même après l'annonce de la perquisition à Singapour.

A 14h47, l'action Wirecard perdait 12,2% à 97,15 EUR. Elle cotait encore 169 EUR le 30 janvier.