Londres (awp/afp) - Le géant britannique de la publicité WPP a dévoilé mardi une nouvelle stratégie visant à réduire la voilure pour renouer à terme avec la croissance et tourner la page de l'ère Martin Sorrell, son ex-patron.

Le groupe traverse une période de doute depuis le départ fracassant en avril dernier de son fondateur et dirigeant historique Martin Sorrell, associée à des résultats financiers moroses dans un marché publicitaire en plein bouleversement avec l'essor du numérique.

Dans un communiqué, le directeur général de WPP, Mark Read, a dévoilé les grandes lignes de son plan stratégique pour remettre sur les rails WPP, l'un des principaux groupes publicitaires au monde, aux côtés du français Publicis et de l'américain Omnicom.

"Nous repositionnons totalement WPP avec une offre plus simple qui nous permet de répondre aux besoins de nos clients", explique M. Read.

"La restructuration de notre activité va nous permettre d'augmenter l'investissement et renforcer notre capacité à croître dans les domaines à fort potentiel", complète-t-il.

Le groupe est présent non seulement dans la publicité, mais aussi dans les relations publiques, la recherche ou encore le conseil.

M. Read confirme son souhait de simplifier la structure de WPP et de réduire son ampleur tentaculaire héritée de Martin Sorrell, à travers un programme de cession d'activités jugées non prioritaires. Il a pour l'heure réalisé 16 ventes pour 704 millions de livres.

Le groupe entend notamment, comme il l'avait annoncé en octobre, trouver un partenaire financier pour Kantar, sa filiale de données et de conseil, dont il veut rester un actionnaire minoritaire. WPP précise qu'une éventuelle transaction sera annoncée au deuxième trimestre 2019.

Il a par ailleurs décidé de fusionner plusieurs de ses agences afin de gagner en efficacité.

Au total, WPP va dépenser 300 millions de livres au cours des trois prochaines années pour sa restructuration, avec pour objectif d'économiser chaque année 275 millions de livres d'ici fin 2021 dont la moitié sera réinvestie.

Le groupe a en outre légèrement ajusté ses prévisions financières pour 2018, en anticipant désormais un chiffre d'affaires à périmètre égal en baisse de 0,5%. Il craignait jusqu'à présent un recul compris entre 0,5% et 1%.

Au-delà, il prévoit d'ici fin 2021 une croissance à données comparables de même ampleur que ses concurrents et une marge opérationnelle d'au moins 15%.

afp/buc