L’envolée des cours résultant de la paralysie de la production saoudienne, frappée en son cœur par une attaque de drones revendiquées par les insurgés yéménites, n’aura été que de courte durée. Les équipes d’Aramco ont en effet rapidement rétabli un niveau normalisé de la production de brut, imputée de 6% à l’échelle mondiale. Dit autrement, la hausse des prix pétroliers n’a été qu’éphémère et intégralement retracée en dix séances.

Si la situation géopolitique reste tendue au Moyen-Orient, il parait évident qu’elle demeure éclipsée par les inquiétudes liées à la demande mondiale de brut. Les indicateurs macroéconomiques de part et d’autre de l’Atlantique fléchissent, à l’image de l’indice ISM manufacturier qui est ressorti à 47.8, attestant une contraction de l’activité industrielle. Le pessimisme l’emporte donc à court terme et les opérateurs semblent insensibles à la baisse de la production de l’OPEP, tombée à un plus bas de huit ans.

Techniquement, en données journalières, les cours reviennent tester le support majeur situé dans la zone des 53 USD.  Celui-ci devra mobiliser les acheteurs sous peine d’assister à une poursuite de la baisse en direction des prochains niveaux pertinents, à 50 USD dans un premier temps et 45 USD par extension.