New York (awp/afp) - Le pétrole coté à New York a terminé en hausse jeudi après un discours de Donald Trump appelant à durcir l'accord sur le nucléaire iranien sans en sortir.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre, référence américaine du brut, a gagné 85 cents, pour clôturer à 51,45 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Les investisseurs ont ajusté leurs achats vendredi en prenant en compte ce risque géopolitique. Mais les annonces de Trump étaient plutôt anticipées par le marché", a estimé Gene McGillian de Tradition Energy.

Le président américain a appelé le Congrès à durcir l'accord international qui vise à empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique mais a annoncé que les Etats-Unis ne se retireraient pas.

Il a également annoncé qu'il ne "certifierait" pas le fait que Téhéran respecte ses engagements, menaçant d'annuler la participation des Etats-Unis "à tout moment".

Le président américain a par ailleurs annoncé des sanctions contre certains membres des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite iranienne.

"Le discours n'aura pas d'impact sur la production iranienne de pétrole ni aujourd'hui, ni demain, ni dans trois mois. Mais peut-être sur l'investissement", a estimé Robert Yawger de Mizuho Securities.

Les prix ont été également soutenus vendredi par une hausse des importations chinoises de pétrole, à 9 millions de barils par jour en septembre, "le deuxième chiffre le plus élevé de l'histoire pour la Chine", a affirmé M. Yawger.

"Cela contribue à la restauration de la demande mondiale", a commenté M. McGillian.

Les prévisions de demande mondiale ont été revues à la hausse mercredi par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Dans le même temps, le gouvernement irakien a lancé vendredi des opérations militaires dans la province de Kirkouk, a indiqué à l'AFP un général sur place, tandis qu'un responsable du Kurdistan irakien autonome annonçait que les Kurdes se préparaient à défendre leurs positions dans la région pétrolière qu'ils revendiquent.

Les trois champs pétroliers de la province de Kirkouk fournissent 250.000 barils par jour (b/j) sur les 600.000 b/j de pétrole qu'exporte la région du Kurdistan irakien en dépit du refus de Bagdad.

"Ces opérations sont encore un mystère pour le marché", a commenté M. McGillian.

alb/jum/az