Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient mercredi en cours d'échanges européens avant la publication officielle hebdomadaire sur les stocks américains, un rapport préliminaire faisant état d'une hausse inattendue des réserves de brut.

Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 71,85 dollars à Londres, en baisse de 33 cents par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril de WTI pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 57 cents à 62,56 dollars.

Les investisseurs prendront connaissance vers 14H30 GMT (16H30 HEC) des données de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les stocks des Etats-Unis.

Pour la semaine achevée le 17 mai, les analystes tablent sur une baisse de 1,7 million de barils des réserves de brut, sur un retrait de 850.000 barils des réserves d'essence et sur une baisse de 500.000 barils des réserves d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

Mais selon la fédération professionnelle American petroleum institute (API), les stocks de brut ont augmenté la semaine dernière.

"Certains participants du marché prennent ça comme un signe que l'offre est amplement suffisante pour répondre à la demande", ont expliqué les analystes de Commerzbank, qui ajoutent que "c'est vrai du marché américain, grâce à la production de pétrole de schiste qui grimpe et à un manque d'oléoducs" qui rendraient les exportations plus aisées.

Par ailleurs, le marché suit l'évolution de la position de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires, dont la Russie.

Engagés jusqu'à la fin du premier semestre dans un accord de limitation de leurs productions, ces pays devaient décider de renouveler ou non ce pacte lors d'une réunion prévue fin juin à Vienne, mais le rendez-vous pourrait être décalé à début juillet, selon des sources proches du dossier.

"L'Opep+ veut être sûre de prendre la bonne décision lors de sa réunion, vu qu'il ne faut pas trop serrer la vis pour éviter des pressions politiques et une baisse de la demande" si les prix grimpent trop, ont commenté les analystes de ING.

Enfin, les analystes gardaient un oeil sur les tensions au Proche-Orient. L'administration de Donald Trump a semblé mardi vouloir freiner l'escalade militaire avec l'Iran après deux semaines de montée des tensions, assurant privilégier "la dissuasion, pas la guerre".

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