Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient jeudi en cours d'échanges européens alors que la production américaine a encore battu son propre record, selon des données publiées la veille.

Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 60,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 48 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de février perdait 60 cents à 51,71 dollars une heure après son ouverture.

Si le rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) a fait état d'un recul des stocks de brut, les analystes ont surtout retenu que, selon l'agence, la production américaine avait atteint le niveau record de 11,9 millions de barils par jour (mbj) en moyenne.

Plus tôt dans la semaine, l'EIA a aussi prédit que la production d'or noir aux Etats-Unis devrait atteindre en moyenne 12,9 mbj en 2020.

Dopée par la production américaine, "la croissance de l'offre venue de pays non membres de l'Opep devrait dépasser la croissance de la demande", a commenté Tamas Varga, analyste chez PVM.

Dans ce contexte, les efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui limite sa production pour soutenir les prix, ne suffisent pas à rassurer le marché.

D'autant plus que les inquiétudes sur une possible faiblesse de la croissance mondiale se traduisent par des prévisions revues à la baisse sur la demande.

"Mais si nous regardons à plus long terme, le marché semble plus proche de l'équilibre au deuxième semestre", ont estimé les analystes de Energy Aspects, qui soulignent que de nombreuses raffineries vont ouvrir à travers le monde.

"Par ailleurs, l'Arabie saoudite pourrait être poussée vers une extension de l'accord de limitation de la production car le royaume a besoin de prix élevés pour atteindre ses objectifs budgétaires ambitieux", ont-ils ajouté.

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